Eloïse
Foulon
​
Au sein d’un travail pictural, les tableaux et les objets que je crée me permettent de questionner les matérialités et les modes de présentations de la peinture : ce qui appartient à la nature de l’image et à la nature de l’objet.
L’organisation entre les différents éléments de mon travail réfère à la corporéité et l’expérience de la perception. Elle génère des interrelations entre les œuvres et le lieu, les œuvres et le corps, le corps et le lieu.
Les tableaux sont de différentes dimensions et factures. Leur espace pictural est complexifié par l’intégration et la superposition de surfaces colorées plus ou moins transparentes et par des motifs. Les sujets peints réfèrent souvent à des éléments spatiaux (lignes, diagonales, perspectives) qui évoquent des espaces intérieurs ou extérieurs.
Les objets fabriqués, en bois ou en papier mâché, convoquent le lieu d’exposition par leur matérialité et leur disposition (au mur, au sol). Ils s’opposent en tension aux peintures — espace de représentation — par leur présence factuelle.
Appuyée par certains écrits de Maurice Merleau-Ponty, ma réflexion se porte sur ce qui est à la fois à distance et à proximité de mon corps. Ce que je peins me permet de ramener ce qui est ici et ailleurs dans un seul lieu : celui du tableau.
Par des repères et des récurrences visuels (couleurs, motifs, lignes), des échanges s’opèrent entre et par les œuvres. Les « images-objets » ou les « objets-images » ouvrent à un espace hors tableau. Les signes contenus dans les œuvres dirigent la proposition vers une déconstruction de notre rapport aux objets, au monde.
